Les rues de LLN

rue du Batty

rue: rue du Batty
canton postal: 1348
localité: Louvain-la-Neuve
description:

Batty

Batty (rue du)             D4

Conseil communal du 25 février 1975.

Nom créé à partir d’un toponyme traditionnel.

*    Thème des toponymes traditionnels.

*   Sur le plateau de Lauzelle, un batty, en wallon bati, est un chemin de terre [Tém. Haulotte, Pierard] et ce mot est courant dans tout le Brabant pour désigner d’anciens chemins de terre [R. Hanon de Louvet, Contribution à l’histoire de Nivelles, Gembloux, Duculot, 1948, p. 102]. Le terme s’employait à Limal avec ce sens précis : « terrain battu, foulé et désignant des chemins assez larges, dont l’herbage des accotements servait de vaine pâture » [WAV, XII, p. 75]. Il correspond à l’ancien français bateis, qui est un dérivé du verbe battuere au moyen du suffixe ‑at‑iciu [FEW, I, p. 296 b]. Ailleurs, dans le domaine dialectal namurois, batis a, en général, un sens un peu différent : « agglomération de maisons, terrain planté ou non qui forme la place publique d’un village ou lieu planté d’arbres servant de promenade publique » [DWFN ; LN, p. 49].

Le lieudit traditionnel était « cortil au Batty » ; il aurait été plus judicieux d’employer ce nom tel quel plutôt que de créer une rue du Batty, qui est tautologique, puisque batty désigne un chemin de terre dans le Brabant wallon. Enfin, on aurait pu aussi normaliser ce terme en Battis ou Batis.

-     Batty : wallon Bati

Isolé :

1755, « le cortil au Batty » [AGR, GSN, n° 1539, D Martin] ; 1782, « le cortil au batty, bize au cortil Gérardinne » [AGR, GSN, n° 1545, D Martin] ; 1792, « le cortil au Baty à Blocry sous Ottignies bize au cortil Gerardine » [AGR, GSN, n° 1548, D Martin].

Autres formes :

Les environs proches du plateau de Lauzelle connaissaient aussi ce toponyme. À Ottignies : 1655, « al Spinette au batty de Pinchart à la chapelle Saint-Lambert » [OTA, p. 177] ; 1748, « le battis ou battage : chemin allant de Pinchart à Ottignies » ; 1750, « terre appelée au Baty au champ del’Croix, Petit-Ry » ; 1766, « le Batty de Céroux à Pinchart » [OTA, p. 168] ; 1811, « champ du Baty à Pinchart » [PCP‑Lim] qui se poursuivait sur Limelette : 1845, « champ de baty » [ACV‑Lim] ; 1965, « champ de baty », à Limelette [CTB] ; 1845, « chemin de Rixensart à Corroy-le-Grand, dénomination particulière : chemin du baty » [ACV‑Lim]. À Limal : 1399, « au batty » ; 1591, « batye » ; 1629, « la voye du battye tendant au masnil vers Lauzelle » ; 1634, « le batty à Limal » [WAV, XII, p. 75] et à Mousty : « une pièce de terre située au chemin du Baty Notre-Dame à Mousty » [OTA, p. 168].

I. Lejeune

     

Classé dans : L'Hocaille