Les rues de LLN

chemin de Gilly

chemin de Gilly
1348
Louvain-la-Neuve

Gilly

Gilly (chemin de)       C9-D9-E9

Gilly (ronde de)   [en réserve, D9]

Conseil communal du 16 décembre 1980 (chemin).

Toponyme repris tel quel à la tradition.

*    Thème des toponymes traditionnels.

La « ronde de Gilly » aurait dû desservir la zone d’habitat alternatif de la Baraque à proximité de la rue du même nom. Mais ce projet n’a pas été réalisé : le nouveau plan prévoit un simple prolongement de la voirie [PV OL 10]. Ceci dit, il a été proposé de prolonger la « rue de la Baraque » sur une partie de l’ancien « chemin de Gilly » est de nommer ainsi un sentier parallèle à construire.

Déjà en 1811, une partie de ce chemin avait le même tracé qu’actuellement. D’après les divers témoignages, ce chemin menait effectivement à Gilly, puis à Charleroi [Tém. Haulotte, Collin].

*   L’origine lointaine du nom est assez instructive : elle nous renvoie à la réalisation des premières grandes « chaussées » dans les Pays-Bas, sous le Régime autrichien, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, qui émanait surtout des autorités provinciales et communales, avec comme objectif premier le développement de leurs propres commerce et industrie. Il n’était pas encore question d’un véritable réseau routier structuré. Il faudra attendre le Régime français pour qu’un premier inventaire des routes soit dressé et que se mette en place une administration des Ponts et Chaussées centralisée. La mise en œuvre d’un véritable réseau sera l’œuvre du Régime hollandais.

Lors de l’élaboration des projets de construction de la nouvelle route pavée de Bruxelles à Wavre, en 1771, le Magistrat de Wavre adressa une requête au Conseil privé du Brabant en vue d’obtenir, ce qui fut le cas, le droit de prélever un liard sur chaque pot de bière débité dans les estaminets de la cité, en vue de financer l’aménagement des rues et surtout, de réaliser une route pavée à la sortie de Wavre, vers Gembloux.

Le projet suscita la plus vive opposition du Magistrat de Namur, tant et si bien que la chaussée projetée ne fut autorisée dans cette direction, par un octroi de 1772, que jusqu’à hauteur de la « ferme de Lauzelle » : le « grand chemin » de Wavre à Namur ne fut donc pavé que jusqu’au hameau de Neussart, sur Corroy-le-Grand. Sans espoir à court terme de voir se prolonger cette liaison vers Gembloux et Namur, les Wavriens cherchèrent à se relier à la région de Charleroi, par l’érection d’une chaussée vers Sombreffe, Ligny et Gilly. La révolution brabançonne et les deux invasions françaises empêchèrent sa réalisation, mais le souvenir s’en est conservé à travers la désignation, attestée dès 1811, de « chemin de Gilly » pour désigner le chemin creux longeant le hameau. La « chaussée de Namur » (la future « Nationale 4 ») quant à elle, ne sera réalisée qu’entre 1825 et 1830…

Bibliographie : L. Genicot, Histoire des routes belges depuis 1704 (Collection nationale, 8e sér., t. LXXXIX), Bruxelles, 1948 ; J. Martin, Histoire de la ville et franchise de Wavre en Roman Pays de Brabant, Wavre, 1977, p. 229.

A. de Moffarts d’Houchenée

-     Gilly : wallon Djili

Isolé :

1811, « chemin de Limelette à Gilly (passant par Ottignies) » [PCP‑Lim], « chemin de Gilly à Namur et Wavre » [PCP‑Ott] ; 1830, 1846, « chemin de Gilly à Wavre » [OTA, p. 145, 179] ; 1860, « chemin de Gilly » [Popp‑Ott] ; 1980, 1981, 1987, « chemin de Gilly » [PV 31 ; REUL ; InforV].

Déterminé :

1846, « grand chemin de Wavre à Gilly, dénomination particulière : chemin de Loseille » [ACV‑Ott].

I. Lejeune

→   Baraque ; Lauzelle ; Neussart.

              

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