Les rues de LLN

rue de la Neuville

rue: rue de la Neuville
canton postal: 1348
localité: Louvain-la-Neuve
description:

Neuville

Neuville (passage de la)            [abandonné]

Neuville (place de la) E6-F6-F7

Neuville (rue de la) F7-G7

Conseils communaux des 27 juillet 1972 (rue)

et 17 avril 1973 (place).

Nom créé à partir d’un toponyme traditionnel.

* Thème des toponymes traditionnels.

La « place de la Neuville », d’où part la « rue de la Neuville » est à peu près située à l’endroit de l’ancienne « closière » de ce nom, au sud-ouest de la ferme du Biéreau. La Commission de toponymie n’a pas hésité à attribuer ce nom à une place et à une rue du quartier du Biéreau, car outre le rappel d’un ancien lieudit, ce toponyme évoque bien l’installation d’une ville nouvelle [PV 6]. Le « passage de la Neuville », autrefois rattaché à la « rue de la Neuville », n’a eu qu’une existence éphémère [REUL, 1981]. Aujourd’hui, il est incorporé dans la « voie des Gaumais » [InforV, 1987].

* Neuville, du latin nova villa, signifie généralement « nouvelle ferme, nouvelle exploitation rurale » [BTD, XLV, p. 110 ; ONCB, p. 496 ; NCW, p. 115]. Cependant, aucune ferme n’est attestée à cet endroit précis entre le XVIe et le XVIIIe siècle, mais on sait que la Neuville couvrait une maison et une tenure dès 1517. Entre les XIVe et XVIIe siècles, tenure avait le sens d’ « exploitation rurale, possession dépendant d’un fief » [FEW, XIII-1, p. 220a]. Peut-être Neuville fait-il allusion à la « cense de Bierwart » toute proche (cette ferme est également attestée à partir du début du XVIe siècle).

-                  Neuville

Isolé :

1517, « une maison et tenure gisant alle noefveville » [AGR, GSN, n° 1548bis, D Martin ; WAV, XXI, p. 80] ; 1527, « 6 jours de bois et bruyeres gisant empris la neufve ville de Wavre au courtil del Noefve Ville descors à cense del Vaux Florie » [AGR, GSN, n° 1548bis, D Martin] ; 1616, « la noeuff ville près des Rondes Hayes » [WAV, IV, p. 92] ; 1722, « la closière dite Neuville amont au chemin aval aux terres de Bierwart », « une closière gisante au Neuville descosse au bois d’Ottignies amont au chemin, aval aux terres de Bierwart » [AGR, GSN, n° 1535, D Martin ; WAV, XXI, p. 80] ; 1723, « une partie de bruiere gisante proche la neuveville sous Ottignies » [AGR, GSN, n° 1535, D Martin], « Neufville, à la limite d’Ottignies et de Mont-Saint-Guibert près de la ferme de Profondval » [OTA, p. 183].

Autres formes :

Ce toponyme est extrêmement courant dans les pays romans. On trouve « Neuville-en-Condroz » et « Neuville-sous-Huy », dans l’arrondissement de Huy ; « Neuville-le-Chaudron », dans l’arrondissement de Philippeville ; « Neuville », à Solre-sur-Sambre, dans le Hainaut, etc. [ONCB, p. 496 ; NLB, p. 139 ; NC, p. 115 ; voir aussi TDF, p. 291-292].

I. Lejeune

              

              

              

              

              

        

Classé dans : Le Biéreau