Les rues de LLN

place des Poètes

place des Poètes
1348
Louvain-la-Neuve

Poètes

Poètes (place des) G5

Poètes (rue des) G5

Conseil communal du 23 novembre 2004 (place) du 28 mai 2002 (rue).

Toponyme créé (toponyme non descriptif).

* Thème de la littérature belge de langue française.

Alors que Rilke affirmait qu’« il ne peut exister trois cents poètes », des phrases faussement ironiques firent de la Belgique « le pays qui compte le plus grand nombre de poètes au kilomètre carré » ou « le pays aux dix mille poètes »… De telles appréciations — auxquelles Achille Chavée répondit sarcastiquement : « Je suis le plus grand poète de la rue Ferrer à La Louvière » — n’ont jamais pu aider à saisir la qualité des œuvres poétiques écrites depuis cent cinquante ans.

Une fois effacées de la mémoire les rimailleries à la recherche du beau vers et de la phrase musicale, une fois oubliés les volumes inutiles et répétitifs, restent l’essentiel de l’œuvre des poètes belges de langue française et quelques figures majeures saisies dans leur diversité.

Quelques noms, comme ceux de Maurice Maeterlinck, d’Émile Verhaeren, de Charles Van Lerberghe et de Max Elskamp, venus des rives de l’Escaut, qui donnèrent au symbolisme et à l’expressionnisme quelques-uns de leurs plus beaux textes.

Les suivirent des poètes tels qu’Odilon-Jean Périer, tour à tour frondeur, désinvolte et désespéré, Marcel Thiry, qui tenta d’accorder l’homme contemporain à son siècle, Norge, qui fit dire aux mots leurs quatre vérités, Paul Nougé, pris entre le désir de dire et la tentation du silence, Achille Chavée, ce rétif qui ne se laisse aller au lyrisme que pour le casser net, Henri Michaux et Christian Dotremont qui inventèrent de nouvelles écritures, l’un en composant ce qu’il a appelé des alphabets, l’autre en traçant ce qu’il a dénommé des logogrammes.

Puis sont venus les poètes d’aujourd’hui, tels que William Cliff et sa façon d’exprimer en alexandrins un mélange de trivial et de dérision, Jean-Pierre Verheggen qui, avec tendresse et violence, crée une langue et tente de retrouver une mémoire toujours perdue, Claire Lejeune dont les aphorismes engendrent des images nouvelles et mènent au bord de l’inconnu qui hante la poésie moderne…

Bibliographie : L. Wouters, Panorama de la poésie française de Belgique, Bruxelles, 1976.

J. Carion

→  Chavée ; Escaut ; Maeterlinck ; Michaux ; Thiry ; Verhaeren.

              

     

Classé dans : Les Bruyères