Les rues de LLN
rue de la Ferme des Bruyères
Bruyères
Bruyères (ferme des) G4
Bruyères (quartier des)
Bruyères (rue des) E5-F5
Bruyères (rue la Ferme des) G4
Vieux-Bruyères (quartier)
Conseil communal du 28 octobre 1975 (rue) et du 21 mars 2006 (rue de la ferme).
Nom créé à partir d’un toponyme traditionnel.
* Thème des toponymes traditionnels.
Bien avant l’existence de Louvain-la-Neuve, l’ancienne entité d’Ottignies était composée, outre le village, de neuf hameaux : la Baraque, le Blanc Ry, le Blocry, les Bruyères, la Croix, Franquenies, le Petit Ry, Pinchart et le Stimont. Trois de ces hameaux — qui subsistent toujours dans la toponymie ottintoise – ont donné leur nom à des quartiers de la ville nouvelle (le « quartier du Biéreau », le « quartier de l’Hocaille » et le « quartier des Bruyères ») et deux à des sous-quartiers (le « quartier de la Baraque » et le « quartier de Blocry »).
La « ferme des Bruyères », ancienne « ferme van Steenberghe », doit son nom à sa situation géographique. Elle est en effet située à l’extrême ouest du site et du quartier des Bruyères. La « rue des Bruyères » conduit logiquement du centre vers le quartier du même nom. Plus récente, la « rue la Ferme des Bruyères » est le nom donné au petit chemin allant de l’« avenue des Art » à la « ferme des Bruyères » et où se trouve le bâtiment de la nouvelle école « L’Escalpade) » [PV 30 janvier 2004]. Depuis peu, certains panneaux de direction indiquent un sous-quartier « Vieux-Bruyères », pour désigner les maisons anciennes situées au « Vieux chemin de Namur ». La Commission a fait remarquer que le substantif « bruyères » étant féminin, il faudrait dire « Vieilles Bruyères », ou plus exactement ici, « Vieux Quartier des Bruyères » [PV OL 6].
→ Ce lieudit a comme source la couverture du sol à cet endroit. En 1632, la seigneurie d’Ottignies comptait 200 bonniers de bruyères, mais en 1856, il n’en restait déjà plus que 54 ares [OTA, p. 171]. Les bruyères présentes à ces endroits devaient leur origine au défrichement d’une lande [T&W‑W, p. 138]. D’après J. Martin, ce hameau est récent ; il occupait le sommet d’un petit plateau à l’est-sud-est d’Ottignies (ouest-sud-ouest de Louvain-la-Neuve) et se prolongeait sur le territoire de Mont-Saint-Guibert [LLNE, p. 64 ; OTA, p. 17 ; WAV, IV, p. 82]. À partir du XIXe siècle, les documents de géographes mentionnent « hameau des Bruyères », mais ce composé n’a jamais eu d’existence réelle.
- Bruyères : wallon lès Bruwêres
Isolé :
1706, « les Bruyères d’Ottignies » [AGR, GSN, n° 1535, D Martin] ; 1716, « al Bruyere » [WAV, IV, p. 82] ; 1721, « une closiere aux bruyeres sous Ottignies » [AGR, GSN, n° 1536, D Martin] ; 1730, « les quatre bonniers bize à la bruiere » [AGR, GSN, n° 1535, D Martin] ; 1738, « François Brion, censier résidant aux bruyères sous Ottignies » [AGR, GSN, n° 1537, D Martin] ; 1738, « la bruyère d’Ottignies » [AGR, GSN, n° 1536, D Martin] ; 1765, « a la bruiere » [WAV, IV, p. 82] ; 1769, « au dessus des bruieres » [WAV, IV, p. 82] ; 1773, 1774, « bruieres » [WAV, IV, p. 82] ; 1775, 1790, « aux Bruyeres » [AGR, GSN, n° 1544, 1547, D Martin] ; 1777, « Bruyères d’Ottignies » [Ferraris] ; 1786, « aux Bruyeres sous Ottignies » [AGR, GSN, n° 1546, D Martin] ; 1811, 1860, 1884, « hameau des Bruyères » [PCP‑Ott ; Popp‑Ott ; ACE‑Ott] ; 1846, « hameau de Bruyère », « hameau de la Bruyère », « chemin du fond de Bierreau vers les Bruyères » ; 1972, 1981, « Les Bruyères » [IGM ; IGN].
Autres formes :
Ce nom est très fréquent dans les environs : « aux bruwêres » à Ottignies et à Mont-Saint-Guibert ; « al brouwâre », à Wavre, à Céroux-Mousty, à Court-Saint-Étienne, à Limelette, à Archennes, etc. [EDTW, p. 104-108 ; T&W‑W ; WAV, XXVIII, p. 63] et en Wallonie.
I. Lejeune
→ Escalpade.