Les rues de LLN

chemin de Montauban

chemin de Montauban
1348
Louvain-la-Neuve

Montauban

Montauban (chemin de)                        H5

Conseil communal du 21 mars 2006.

Toponyme créé (toponyme non descriptif).

*       Thème de la littérature belge de langue française.

*       Thème du patrimoine wallon.

Une partie du quartier des Bruyères voué aux arts est dédiée à la littérature française de Belgique [PV 42]. Dans ce contexte, le « chemin de Montauban » rappelle la légende des quatre fils Aymon et du cheval Bayard. Cette légende a été illustrée par la chanson de geste Renaut de Montauban. Montauban, nom d’une ville de Tarn-et-Garonne, a été transplanté dans nos régions, notamment en Gaume, à Buzenol, où il a été appliqué à un promontoire qui est un site archéologique très important. La tradition populaire y voit les ruines du château des quatre fils Aymon…

*    Renaud de Montauban était, selon une chanson de geste du XIIIe siècle, l’aîné des quatre fils Aymon qui, au cours d’une dispute, tua le neveu de Charlemagne. Chassés pendant des années, en Ardenne et ailleurs, les quatre frères réussirent à échapper aux poursuites de l’Empereur, grâce à leur bravoure, à leur ruse et à la rapidité du cheval Bayard. Le chevalier de Montauban mit fin à ces courses et à ces luttes incessantes en acceptant de partir pour la Terre Sainte.

Le roman, féodal et populaire à la fois, eut un succès considérable et connut un grand nombre de versions (en Hollande, en Allemagne, en Italie, en Espagne…) qui assurèrent sa vitalité, notamment à travers le théâtre européen.

De cette matière légendaire, le dramaturge belge Herman Closson (1901-1982) tira Le Jeu des quatre fils Aymon, qu’il écrivit pour les Comédiens routiers et fit créer par eux en 1941, sous l’occupation allemande. Le public s’enchanta de cette évocation de héros libertaires et de la verve frondeuse que manifestait l’auteur, tout en retrouvant l’élan de la lutte de l’Ardenne contre l’Empire à travers le combat des quatre frères et de leurs compagnons.

Épopée, lumineuse et nette, de l’action, l’œuvre qui évoquait le terroir au moment où celui-ci était occupé, se mue, dans sa finale, en hymne à l’Ardenne et au pays wallon.

De ce même texte, prolongeant ainsi le rayonnement de ces figures légendaires, Maurice Béjart fit dans les années soixante une adaptation sous forme de ballet, présenté sur la Grand-Place de Bruxelles.

J. Carion

→       Charlemagne ; Cheval Bayard ; Durendal

              

  

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