Les rues de LLN

chemin de Saint-Médard

chemin de Saint-Médard
1348
Louvain-la-Neuve

Saint‑Médard

Saint‑Médard (chemin)            [remplacé]

Saint‑Médard (chemin de) F4-G4

Conseil communal du 20 novembre 1990 (chemin Saint-Médard) et du 28 juin 1993 (chemin de Saint-Médard).

Toponyme créé (toponyme non descriptif).

* Thème du folklore et des traditions populaires de Wallonie.

* Évêque du début du VIe siècle, saint Médard est l’un des personnages les plus connus de la météorologie populaire. Né à Salency en Picardie, non loin de Compiègne, vers la fin du Ve siècle, il était fils d’une grande famille franque. Il fut d’abord prêtre à Soissons et devint évêque de cette ville vers 525-530. Il aurait déplacé son siège épiscopal à Noyon en 531. Il aurait aussi en 532 uni le siège épiscopal de Noyon à celui de Tournai ; toutefois, si cette union eut bien lieu (elle dura jusqu’au XIIe siècle), il apparaît qu’elle s’est effectivement opérée après lui. D’après sa Vita (ancien récit de vie de saint rédigé en latin) la plus ancienne rédigée vers 600, c’est Médard en tant qu’évêque qui accueillit à Noyon la reine Radegonde ( 587), épouse du roi mérovingien Clotaire Ier. Celle-ci, offensée et déçue par les mœurs rudes du roi qui avait fait exécuter son frère, s’était séparée de son époux. Elle fut consacrée diaconesse par Médard à Noyon, puis fonda en 547 le couvent de Sainte-Marie près de Poitiers. Médard travailla à éliminer les vestiges des influences païennes dans son diocèse. Il mourut vers 560 et fut inhumé à Soissons. Son tombeau fut honoré et devint le lieu de construction d’un monastère qui porta son nom.

La fête de saint Médard a lieu de 8 juin. Il a donné son nom à quelque 70 communes de France (variantes locales : Mard, Mart, Méard, Miard, etc.). Dans les Ardennes wallonnes, on connaît le village de Saint-Médard au sud-ouest de Neufchâteau ; en Gaume, près de Virton, Saint-Mard lui doit aussi son nom. À Jodoigne, en Brabant wallon, une église paroissiale lui est dédiée ; les parties principales de ce monument classé sont du XIIIe siècle. Dans l’iconographie, Médard est représenté vêtu en évêque. Il est invoqué pour la guérison de différents maux : névralgies dentaires, migraines et, par extension, maladies mentales. Cette spécialité dentaire fait que parfois on le représente la bouche entrouverte afin d’exhiber ses dents. On le représente aussi parfois avec un aigle qui plane sur sa tête pour le protéger des averses. En effet, sa spécialité la plus célèbre concerne la pluie. Il est devenu le patron des fabricants et des marchands de parapluies, car la météorologie populaire lui attribue de grands pouvoirs. Les dictons les plus connus dans nos régions sont :

« S’il pleut à la Saint-Médard

Il pleut quarante jours plus tard ».

« Saint Médard, grand pissart

Fait boire pauvre homme et richard ».

« S’il pleut à la Saint-Médard

La récolte décroît d’un quart »

Bibliographie : A. Colignon, Dictionnaire des saints et des cultes populaires de Wallonie, Liège, 2003, p. 430-434 ; CPW, p. 294-295 ; IAC, t. III-2, p. 944-945 ; J. Lefèvre, Traditions de Wallonie, Verviers, 1977, p. 136 ; Le patrimoine majeur de Wallonie, s.l., 1993, p. 32-34.

J. Pirotte

              

              

              

Classé dans : Les Bruyères