Les rues de LLN

rue Sigebert de Gembloux

rue Sigebert de Gembloux
1348
Louvain-la-Neuve

Sigebert de Gembloux

Sigebert de Gembloux (rue) G5-H5

Conseil communal du 19 décembre 2006.

Toponyme créé (toponyme non descriptif).

* Thème des figures de nos régions.

* Thème du patrimoine européen et universel.

* Thème des sciences humaines.

Une partie du quartier des Bruyères voué aux arts est dédiée la littérature française de Belgique. Initialement, cependant, le nom avait été proposé pour le centre ville [PV 42], dans la zone européenne [PV 52]. Il a finit par rejoindre le sous-quartiers de la littérature [PV 55].

* Né vers 1028 près de Gembloux, le jeune Sigebert est confié à l’abbaye bénédictine Saint-Pierre, haut-lieu intellectuel du diocèse de Liège. Il est formé à l’école abbatiale supervisée par l’abbé Olbert et entre ensuite dans l’ordre bénédictin. Peu après 1048, Sigebert suit l’appel des responsables de l’abbaye Saint-Vincent à Metz et y enseigne jusque vers 1071, date à laquelle il retourne au monastère gembloutois pour y diriger à son tour l’école, en tant qu’écolâtre, durant de nombreuses années. Octogénaire, il y décède le 5 novembre 1112.

Sigebert a été un auteur prolifique, qui a laissé une série d’écrits hagiographiques (sainte Lucie, saint Malo) et biographiques (évêque Thierry I de Metz, roi Sigebert III) présentant un lien avec l’histoire des deux abbayes où il a séjourné. Ces œuvres ont été rédigées en partie à des fins pédagogiques. Dans la même logique, s’inscrit aussi son histoire des abbés de Gembloux. À partir de 1075, il intervient dans la querelle des investitures en prenant ouvertement position pour le parti impérial et l’Église de Liège, par le biais de trois traités. Son oeuvre majeure est sa chronique universelle (Chronicon sive chronographia) qu’il a commencée en 1082 et qui lui a valu une renommée internationale déjà de son vivant. Elle retrace des événements datant de 381 jusqu’à 1111. Elle est la source de nombreux chroniqueurs des XIIe-XIVe siècles et a fait l’objet de continuations également. Son dernier ouvrage est un catalogue d’auteurs illustres dans lequel lui et son œuvre figurent à la 172e et dernière place.

Bibliographie : Sigeberti Gemblacensis Chronica, dans Monumenta Germanicae historia. Scriptores 6, sous la dir. de L. K. Bethmann, Hanovre, 1844, p. 273-374 ; J. Schumacher, L’œuvre de Sigebert de Gembloux. Études philologiques, thèse de doctorat inédite, Louvain, 1975 ; T. Licht, Untersuchungen zum biographischen Werk Sigeberts von Gembloux, Heidelberg, 2005 ; M. Chazan, L’empire et l’histoire universelle. De Sigebert de Gembloux à Jean de Saint-Victor (XIIe-XIVe siècle) (Études d’histoire médiévale, 3), Paris, 1999.

M. Schmitz

Classé dans : Les Bruyères