Les rues de LLN
chemin des Trignolles
Trignolles
Trignolles (chemin de) D6
Conseil communal du 21 mars 2006.
Toponyme créé (toponyme non descriptif).
* Thème des littérateurs wallons ou régionalistes.
* Thème de la littérature belge de langue française.
Une partie du quartier des Bruyères voué aux arts est dédiée à la littérature française de Belgique [PV 42]. Trignolles, du nom du célèbre village mis en scène par Arthur Masson dans ses romans consacrés au personnage de Toine Culot. Bien qu’il existe réellement, ce petit « chemin » ne figure guère sur les plans…
* Ce village ardennais, dont le nom combine ceux de Treignes et de Matignolles, sert de cadre aux truculentes aventures de Toine Culot, conçues par Arthur Masson. Celui-ci, Chimacien d’origine, fit des études de philosophie et lettres à Louvain puis fut de longues années professeur à l’Athénée royal et à l’École normale de Nivelles.
C’est dans le pays de l’enfance, avec ses « sarts de bruyère roussie » et ses rivières « aux berges de schiste friable », qu’il situa l’essentiel de son œuvre. Dès la publication du premier Toine Culot (en 1938), le succès fut considérable : les lecteurs retrouvaient là le village idéal wallon qu’ils portaient en eux et une confiance dans les vertus traditionnelles du terroir qu’ils ne demandaient qu’à voir célébrer. C’est que Toine Culot, le maïeur de Trignolles, son cousin T. Déome qui est aussi secrétaire communal et marchand de grains, le droguiste Pestiaux, Pélagie, Penasse et Ramonasse forment une collectivité haute en couleurs, un petit monde de bonhomie dont les aventures et les mésaventures sont racontées avec une truculence attendrie.
Certains lecteurs reprochèrent à Arthur Masson son optimisme inébranlable, un style surchargé et un recours systématique au patois. C’est faire peu de cas d’un humour qui exclut toute agressivité et combine le comique de mots avec le comique de situation, d’un réel talent de conteur et d’un usage efficace de tous les niveaux de langue.
Bibliographie : A. Masson, Toine Culot, obèse ardennais [1938], Toine, maïeur de Trignolles [1940], Toine dans la tourmente [1946], Toine, chef de tribu [1965] et Toine retraité [1966], Bruxelles, Racine, 1994.
J. Carion