Les rues de LLN
rue de la Truelle
Truelle
Truelle (rue de la) [en réserve]
Conseil communal du (/).
Toponyme créé (toponyme non descriptif).
* Thème des arts en général.
Dans le quartier des Bruyères, dont les noms de rues évoquent les arts et le patrimoine, plusieurs noms rappellent l’architecture : l’« avenue de l’Équerre », le « chemin du Fil à Plomb », etc. ; la « rue de la Truelle » a le même sens.
* Pour le profane, la signification de la truelle s’arrête là, mais pour l’initié, c’est également un symbole de la franc-maçonnerie… L’équerre et le compas, en effet, le ciseau et le maillet, le niveau et le fil à plomb, la règle et le niveau, ainsi que la truelle enfin, appartiennent aux outils symboliques du Temple. Sachant qu’il y a à Louvain-la-Neuve, non seulement une « rue du Compas », mais aussi une « avenue » et une « place de l’Équerre », une « avenue du Ciseau », et une « rue du fil à plomb », d’aucuns pourraient s’interroger — en guise de clin d’œil œcuménique, bien sûr — sur le caractère crypto-maçonnique de certains noms de rue… C’est d’autant plus vrai que, à y regarder de plus près, l’aménagement de la jonction entre la « place de l’Équerre » et la « place du Perron » dessine sur tous les plans, comme dans le Parc de Bruxelles, la forme d’un maillet… Rassurons le lecteur : tout cela n’est que pure construction d’un imaginaire ultramontain abîmé par « la théorie du complot » cher à Augustin Barruel (1741-1820). Polémiste de talent, le bon Père jésuite fut l’auteur, entre 1797 et 1799, de quatre volumes de Mémoires pour servir à l’histoire du Jacobinisme qui connurent un vif succès et où il interprétait la Révolution française comme le résultat d’un complot de la franc-maçonnerie, entre autres, visant à saper les bases politiques et religieuses de la société… Le mythe a fait long feu.
L. Courtois
→ Arts ; Ciseau ; Compas ; Équerre ; fil à Plomb ; Truelle.