Les rues de LLN

place de l'Église

place de l'Église
1348
Louvain-la-Neuve

Église

Église (place de l’)                     [abandonné].

Conseil communal du 13 septembre 1977.

Toponyme créé (descriptif lié à la situation).

*        Thème des toponymes descriptifs.

Ce toponyme devait se situer près de l’église Saint-François. In fine, l’espace devant l’église s’est appelé « parvis Saint-François ».

*       Il n’est pas une ville ou un village qui ne possède sa « rue », sa « place » ou son « parvis de l’église » ; Louvain-la-Neuve semble toutefois échapper à cette règle. L’église paroissiale Saint-François d’Assise, conçue dès 1978, fut inaugurée le 7 octobre 1984. Elle est l’œuvre de l’architecte Jean Cosse (né à Emptinne en 1931), professeur à l’École Saint-Luc de Saint-Gilles et auteur de plusieurs édifices religieux post-conciliaires marquants, notamment l’église Saint-Paul à Waterloo (1968) et le monastère bénédictin de Saint-André de Clerlande à Ottignies (1970-1971). Bien que plus monumentale, l’église de Louvain-la-Neuve se veut également être une « église-maison », intégrée dans la ville, faite pour une petite assemblée de 300 personnes, mais capable de se transformer pour accueillir une grande assemblée de 1000 personnes. En effet, l’organisation intérieure, centrée sur l’autel axial est modulable en trois degrés d’espaces étagés et charpentés, suivant les nécessités de la célébration : le temps ordinaire, le temps de fête, et l’incommensurable. D’autres éléments se greffent sur l’espace central, la chapelle du Saint-Sacrement, le porche, le baptistère, la sacristie, les locaux paroissiaux et la cure. Les trois entrées, très différentes, symbolisent les différentes voies qui mènent au Christ : porche et emmarchement monumental vers la ville, entrée à caractère villageois du côté du quartier d’habitation, porte dérobée sur un des flancs. L’expression architecturale est moderne, alliant le béton armé pour les structures et la brique pour les parements intérieurs et extérieurs. Les murs latéraux sont autostables, percés de grandes échancrures lumineuses que raidissent des contreforts disposés de biais. Détaché de l’église à la manière d’un campanile italien, le clocher en brique a une forme qui évoque des mains ouvertes, en oraison. Ses quatre cloches portent les noms des évangélistes et eurent chacune pour parrain un enfant venant d’un autre continent. Au sommet de la tour, une croix métallique du XVe siècle rappelle l’origine médiévale de l’Université et s’affiche comme un repère dans la ville. À quand l’utilisation du toponyme « place de l’église » ou, mieux encore, « place de l’église-maison » ?

Bibliographie : Dictionnaire de l’architecture en Belgique de 1830 à nos jours, sous la dir. d’A. Van Loo, Anvers, 2003, p. 227 ; J. Cosse, Louvain-la-Neuve, l’église d’une ville, dans Art d’église, 184, 178, p. 270-278 ; J. Cosse, Terre-ciel, dans Académie royale de Belgique. Bulletin de la Classe des Beaux-Arts, 5e série, t. LXIX, 1987, p. 331-368.

Th. Coomans

→        Saint-François (parvis).

Classé dans : L'Hocaille