Les rues de LLN
place de l'Équerre
Équerre
Équerre (avenue de l’) F4-F5
Équerre (place de l’) F5-G5
Conseil communal du 9 novembre 1976.
Toponyme créé (toponyme non descriptif).
* Thème des arts en général.
Les trois axes principaux du quartier des Bruyères qui donnent sur l’« avenue des Arts » portent des noms qui rappellent les arts majeurs : « avenue de la Palette » pour la peinture, « avenue du Ciseau » pour la sculpture et « avenue de l’Équerre » pour l’architecture, aussi évoquée par le « chemin du Fil à plomb » et la « rue de la Truelle ».
Pour le profane, la signification de l’équerre s’arrête là, mais pour l’initié, c’est également le symbole par excellence, croisé avec le compas, de la franc-maçonnerie… L’équerre et le compas, en effet, le ciseau et le maillet, le niveau et le fil à plomb, la règle et le niveau, ainsi que la truelle enfin, appartiennent aux outils symboliques du Temple. Sachant qu’il y a à Louvain-la-Neuve, non seulement une « rue du Compas », mais aussi une « avenue du Ciseau », un « chemin du Fil à Plomb » et une « rue de la Truelle », d’aucuns pourraient s’interroger — en guise de clin d’œil œcuménique, bien sûr — sur le caractère crypto-maçonnique de certains noms de rue… C’est d’autant plus vrai que, à y regarder de plus près, l’aménagement de la jonction entre la « place de l’Équerre » et la « place du Perron » dessine sur tous les plans, comme dans le Parc de Bruxelles, la forme d’un maillet… Rassurons le lecteur : tout cela n’est que pure construction d’un imaginaire ultramontain abîmé par « la théorie du complot » cher à Augustin Barruel (1741-1820). Polémiste de talent, le bon Père jésuite fut l’auteur, entre 1797 et 1799, de quatre volumes de Mémoires pour servir à l’histoire du Jacobinisme qui connurent un vif succès et où il interprétait la Révolution française comme le résultat d’un complot de la franc-maçonnerie, entre autres, visant à saper les bases politiques et religieuses de la société…
L. Courtois
→ Arts ; Ciseau ; Compas ; Fil à plomb ; Palette ; Truelle.