Arc

Arc (venelle de l’) D4

Conseil communal du 15 avril 1975.

Toponyme créé (toponyme indirectement descriptif).

* Thème des sports.

La « venelle de l’Arc » évoque le tir à l’arc.

* L’arc a, de tout temps, eu une forte portée symbolique, aussi bien dans la civilisation occidentale que dans la civilisation orientale. Il peut être l’emblème d’un pouvoir surnaturel quand il apparaît dans la main de Civa en Inde. Il peut sublimer la tension d’où naissent nos désirs comme nous le montre le signe du Sagittaire. Il peut représenter toute la force de l’amour comme nous le montre Ulysse, seul à pouvoir bander son arc et se faire ainsi reconnaître de la femme aimée et de ses rivaux.

L’arc est aussi l’attribut de la puissance guerrière et de la supériorité militaire. Nous en avons des traces depuis que l’homme écrit et dessine. L’arc sera employé comme arme dans les combats rapprochés jusqu’au XIX^e siècle et cela, bien après l’apparition de la poudre utilisée dans les combats à partir du XIV^e siècle.

L’arc de Triomphe a symbolisé, dans la Rome antique, le passage dans la gloire de l’histoire et la mémoire des hommes pour le combattant qui le franchissait. Sauf à regarder sa forme, le contraste est saisissant, entre ce monument architectural et la dénomination d’une petite voie urbaine comme la « venelle de l’Arc » du quartier de l’Hocaille.

C’est après une parenthèse de 62 ans que le tir à l’arc est définitivement reconnu comme sport olympique en 1972. Notre compatriote Hubert Van lnnis avait profité de la première apparition aux Jeux pour regrouper le plus grand nombre de médailles olympiques détenues par un Belge : 6 médailles d’or et 3 d’argent. L’interruption olympique n’a pas empêché le tir à l’arc de se faire reconnaître comme une activité sportive à part entière, comme le montre la création d’une Fédération internationale et d’une Fédération belge de tir à l’arc en 1956.

En 1975, le club des Francs archers d’Ottignies s’affilie à la Ligue francophone belge de tir à l’arc, née de la scission de la Fédération belge en deux ASBL en 1971. Le club ottintois démarre ses activités dans le gymnase du Collège du Christ-Roi. Il se tournera de plus en plus vers la compétition, s’installera en 1984 au Centre sportif des Coquerées et élargira ses activités au Complexe sportif de Blocry en 1987.

L’excellent travail du club permettra l’émergence d’un tout grand champion : Christophe Peignois, qui devient vice-champion du monde à Victoria en août 1997. Le jeune Ottintois, classé cinquième tireur mondial en octobre 1998, est un sportif apprécié : talentueux, travailleur, sympathique et simple.

Le Complexe sportif de Blocry a ouvert, durant l’été 1999, un Centre de tir à l’arc olympique qui a permis à ce champion de 21 ans, à l’époque, de s’entraîner dans de bonnes conditions en vue des Jeux olympiques de Sydney (2000).

Bibliographie : Fr. Avon-Coffrant, Tir à l’arc, Édition Amphora, 1977 ; P. Dubray, Arc et arbalète, Paris, 1978.

Y. Leroy