Les rues de LLN
cortil du Bailly
Bailly
Bailly (cortil du) E3
Conseil communal du 25 février 1975.
Nom créé à partir d’un toponyme traditionnel.
* Thème des toponymes traditionnels.
Dans « cortil du Bailly », à Louvain-la-Neuve, la Commission a probablement voulu lier ces deux réalités rencontrées dans la région, à savoir « cortil » et « bailly ». Peut-être aussi s’agit-il d’une confusion avec « cortil du Batty », nom d’un « cortil » mentionné près du « cortil Gérardine » ou d’une simple erreur où « tri(y) » est devenu « cortil ». Les témoins consultés connaissent uniquement un lieudit près du plateau de Lauzelle, nommé « au bailli », où se trouve une seule maison [Tém. Haulotte].
* Bailly, issu du latin bajulus, qui a donné l’ancien français bail, « gouverneur, bailli », désigne le représentant direct du seigneur au sein de la seigneurie, pour l’exercice de la haute justice des cas graves : meurtres, vols, viols, etc. La fonction du bailli était distincte de celle du maïeur, mais, à partir de 1680, à Ottignies, les deux fonctions sont cumulées par une seule personne. C’est la famille Cornet qui exerça cette tâche entre 1687 et 1795 [FEW, I, p. 207 ; PV 18 ; OTA, p. 97].
- Bailly
Déterminant :
1715, « le tri du bailli, de midi à la campagne de Blocry, au Bois de la Hussière » [OTA, p. 168] ; 1715, « Try du Bailly » [AGN, GSN, n° 1535, D Martin] ; 1762, « Try du Bailly midi à la ruelle de Crustimont » [D Martin].
1846, « la fontaine du Bois du Bailli » [ACV‑Ott].
1863, « Bois du Bailli » [T&W‑W, p. 139].
1876, « la terre du Bailli » [OTA, p. 168].
Autres formes :
Dans la région, on trouve « tienne du bailli », à Rixensart [T&W‑W, p. 47] ; « barrière du bailli », à Genval [T&W‑W, p. 55] et « campagne du bailli », à Lasne [T&W‑W, p. 87]. Ce toponyme est également présent ailleurs en Wallonie : « Bailly », à Saint-Sauveur, dans le Hainaut [NLB, p. 62], etc.
I. Lejeune