Les rues de LLN

chemin du Coureur de Fond

chemin du Coureur de Fond
1348
Louvain-la-Neuve

Coureur de Fond

Coureur de Fond (chemin du) [en réserve]

Conseil communal du 20 décembre 1977.

Toponyme créé (toponyme indirectement descriptif).

* Thème des sports.

« Chemin du Coureur de Fond » évoque l’ensemble des disciplines de la course à pied.

Le chemin avait été prévu au quartier de l’Hocaille, entre la « rue du Jeu de Paume » et la « rue de la Petite Reine ». Il n’a pas été réalisé et ne le sera jamais : il devrait traverser les deux séries de jardins actuellement contigus des rues en question. Si le projet de rue initialement prévu a été abandonné, le toponyme reste utilisable pour une autre rue à construire.

* Quand on évoque le coureur de fond, on a tendance à imaginer un coureur se lançant dans de très longues distances. Pourtant, le fond commence à 5 000 mètres, une distance que tout jogger peut facilement atteindre. C’est aussi une course sur laquelle notre compatriote Gaston Reiff s’est particulièrement distingué. En 1948, le Brabançon remporte la médaille d’or aux Jeux de Londres sur 5 000 mètres. Reiff, en battant de justesse le légendaire Zatopek qui revenait sur lui à toute vitesse, devient le premier athlète belge médaillé olympique.

En 1992, la passerelle, enjambant le « boulevard de Lauzelle » et reliant le Centre sportif de Blocry à la piste d’athlétisme, est baptisée « Passerelle Gaston Reiff » en souvenir du grand champion. C’est la veuve du sportif brainois qui dévoilera la plaque commémorative.

Quelques mois auparavant, au terme d’un marathon couru symboliquement avec de simples coureurs de fond, Djamel Balhi, un athlète surdoué, avait emprunté cette même passerelle pour allumer la flamme des jeux de Spécial Olympics. « Oh, j’cours tout seul » chante William Sheller, « j’cours et je m’sens toujours tout seul ». Il exprime joliment cette fameuse solitude du coureur de fond. Qui mieux que Djamel peut symboliser le plaisir et la soif de courir ? Courir libre, et de plus en plus loin, en résistant au froid, à la chaleur, à la souffrance, à la faim, à la soif, aux blessures… Parce qu’il avait promis à un ami d’aller le saluer à Shanghai, le Parisien a tout simplement effectué un tour du monde en courant en 1987. Il s’est lancé dans une course folle de 25 000 kilomètres réalisée en 27 mois, sans assistance, à raison de 40 à 100 kilomètres par jour… une aventure humaine exceptionnelle !

Avide d’absolu, Djamel Balhi réalise un exploit qui montre les inépuisables ressources humaines. Il sera récompensé par la victoire de l’aventure en 1989, dans le cadre de l’émission Ushuaîa.

Djamel qui n’appartient à aucune catégorie traditionnelle de sportifs est largement sorti de son pays. Les coureurs aussi sont sortis des stades pour découvrir de nouveaux horizons. Le jogging a envahi les campagnes, mais aussi les villes : songeons à ces marathons qui réunissent des dizaines de milliers de coureurs dans les grandes capitales.

Quoi de plus normal qu’une rue soit dédiée à ces coureurs de fond !

Y. Leroy

→  Gaston Reiff ; Jeu de Paume ; Marathon ; Petite Reine.

Classé dans : Le Blocry | L'Hocaille