Les rues de LLN
rue Émile Goës
Goës
Goës (rue Émile) F7
Conseil communal du 17 avril 1973.
Toponyme créé (toponyme non descriptif).
* Thème des figures de nos régions.
« Rue Émile Goës » (prononcé « Émile gôs » en wallon de la région) honore un ancien fermier de la ferme du Biéreau, qui fut bourgmestre d’Ottignies de 1920 à 1926 [PV 8, 9].
* En 1850, le notaire Goës de Chaumont-Gistoux acquiert le domaine du Biéreau (80 hectares). Sa fille, en 1893, revend le bien à Ernest Solvay (dont les descendants Boël se défirent en 1969 au profit de l’Université catholique de Louvain). La famille Goës ne quitta pas tout à fait la ferme du Biéreau puisque des descendants, dont Émile Goës, l’exploitèrent à titre de fermier. En 1920, Émile Goës devint bourgmestre d’Ottignies et le resta jusqu’en 1926. À sa qualité de fermier du Biéreau et de bourgmestre d’Ottignies, Émile Goës ajouterait celle d’être le descendant d’un humaniste portugais du XVIe siècle : Damien Goës ou Gois qui, après avoir vécu en Hollande, vint s’établir et étudier à Louvain en 1539. Il y fréquenta le milieu humaniste et y publia ses œuvres. En 1542, il prit une part active au siège de Louvain par les troupes franco-gueldroises en se mettant à la tête d’une troupe formée de 1500 étudiants et en négociant le départ des ennemis qui le firent prisonnier et l’emmenèrent en France avant de le libérer sur les instances du roi Jean III de Portugal, l’Alma mater ayant refusé de payer la rançon. Retourné au Portugal, il finit ses jours dans les prisons de l’Inquisition en 1574.
Bibliographie : E. Feist Hirsch, Damião de Gois. The Life and Thought of a Portuguese Humanist, 1502-1574 (Archives internationales d’histoire des idées, n° 19), La Haye, 1967 ; E. Meuwissen, Les grandes fortunes du Brabant. Seigneurs de la terre, capitaines d’industrie, Bruxelles, 1994 ; OTA 1.
C. Muraille