Les rues de LLN
rue du Jeu de Paume
Jeu de Paume
Jeu de Paume (rue du) E2
Conseil communal du 20 décembre 1977.
Toponyme créé (toponyme non descriptif).
* Thème du folklore et des traditions populaires de Wallonie.
* Thème des sports.
La « rue du Jeu de Paume » rappelle l’ancêtre du tennis, mais aussi de la balle pelote.
* Le jeu de paume, dont les origines lointaines restent largement obscures, est attesté dans les pays méditerranéens dès le Xe siècle, mais on ne trouve des traces de sa pratique dans notre pays qu’à partir du XIVe siècle (à Audenarde). C’est surtout au XVe siècle que le jeu de paume va se généraliser, notamment à l’initiative de Philippe le Bon qui était considéré comme un grand joueur de paume ; le nom du jeu est dû bien entendu à l’usage de la paume de la main pour lancer ou frapper la balle. Ce sport était pratiqué initialement par des seigneurs et par la noblesse, mais d’autres catégories de citoyens l’adoptèrent aussi, dans les bourgs ou à la campagne, même s’ils ne pouvaient le pratiquer qu’à de rares occasions, lors de la fête patronale du seigneur ou à la fête de la dédicace de la paroisse. Rapidement le jeu de paume se diversifiera, d’une part, en jeu de longue paume, qui donnera naissance plus tard au jeu de balle pelote que l’on connaît toujours en Wallonie, et d’autre part, au jeu de courte paume, disputé plutôt en salle, qui donnera naissance via l’Angleterre au tennis. Le nombre de joueurs dans chaque équipe opposée a varié aussi de deux à cinq ou six. On remarquera que la manière de compter les points au jeu de paume, par 15, 30 et 40 (avec ou sans avantage), est toujours commune au jeu de balle pelote et au tennis.
Bibliographie : J. Desees, Les jeux sportifs de pelote-paume en Belgique du XIVe au XIXe siècle. Aperçus historiques. Récits anecdotiques. Évolutions, Bruxelles, 1967.
J. Germain
→ Grand Mitan.