Les rues de LLN
passage de la Sarriette
Sarriette
Sarriette (cour de la) G7
Sarriette (passage de la) F7-F8
Sarriette (place de la) F7
Sarriette (rue de la) F7-F8
Conseil communal du 17 avril 1973.
Toponyme créé (toponyme indirectement descriptif).
* Thème des plantes et des fleurs des campagnes wallonnes.
* La sarriette (genre Satureja L., famille des Lamiacées ou Labiées) n’est connue en Belgique qu’à l’état subspontané ; échappée des jardins, elle peut, en effet, se rencontrer à proximité des habitations et sur de vieux murs.
Mais il faudrait plutôt parler « des » sarriettes, car elles sont deux espèces à avoir les faveurs de nos jardins : la sarriette commune ou des jardins (S. hortensis L.), herbe annuelle, et la sarriette vivace ou d’hiver (S. montana L.), à tiges ligneuses dans le bas. Toutes deux croissent à l’état sauvage dans la région méditerranéenne.
Les sarriettes ont surtout, comme le thym, un usage condimentaire, qui n’est pas sans lien avec leurs vertus médicinales. Toniques, stimulantes et antiseptiques — comme le thym et d’autres Labiées aromatiques d’ailleurs —, elles sont en outre, dans la pratique populaire, appréciées pour leurs propriétés stomachiques ; c’est autant pour faciliter la digestion (des féculents en particulier) que pour aromatiser les mets qu’elles sont d’un usage courant. Elles sont avant tout, avec l’estragon et le cerfeuil, le condiment des fèves, des haricots et des lentilles, dont elles atténuent la « ventosité » (terme bien expressif des cuisiniers et médecins du XVIIe siècle !).
Une étymologie douteuse, qui fait dériver Satureja de satyrus, est sans doute responsable de la réputation d’aphrodisiaque de la sarriette, connue par ailleurs comme stimulante ; Ovide la cite en ce sens dans L’art d’aimer.
Bibliographie : LBH ; NFB.
R. Iserentant