Tambourins

Tambourins (sentier des) H6

Conseil communal du 21 mars 2006.

Toponyme créé (toponyme non descriptif).

* Thème de la musique.

Dans le thème de la musique, un certain nombre de noms évoquent les musiques traditionnelles de Wallonie [PV 42]. Mais le « sentiers des Tambourins » n’a reçu son nom que plus tard [PV 55].

* Le tambourin, appelé aussi « tambour de basque » est un instrument à percussion, classé dans la famille des membranophones. Il est composé d’un cylindre de bois, généralement d’une trentaine de centimètres de diamètre et d’une petite dizaine de centimètres de hauteur, sur lequel est tendue une membrane. Le cylindre est souvent percé de petites ouvertures oblongues dans lesquelles sont insérés, sur une tigette, des disques mobiles de métal, par paires ou non, et qui tintent lorsqu’on agite l’instrument. La peau du tambourin est frappée d’une main, l’autre maintient l’instrument ou le secoue.

Le tambourin est un instrument connu depuis la plus haute antiquité : il figure sur des bas-reliefs babyloniens et égyptiens, et la Bible mentionne son usage à plusieurs reprises (exemple : Exode, 15, 20). Les Grecs et Romains l’appréciaient dans les cérémonies consacrées à Dionysos ou Bacchus. On sait également qu’il accompagnait bien souvent la musique de danse médiévale et renaissante.

Dès le XIX^e siècle, il est adopté dans l’orchestre symphonique. Berlioz le considérait comme un instrument remarquable pour évoquer le pittoresque ou l’exotisme, et des compositeurs tels que Rimsky-Korsakov (Capriccio espagnol, 1887 ; Shéhérazade,1888) ou Stravinsky (Pétrouchka,1910–11) ne le dédaignèrent pas. De nos jours, il est souvent utilisé dans les manifestations folkloriques ou les bals populaires.

Le tambourin tel que décrit ci-dessus n’est pas à confondre avec le « tambourin de Provence » qui est une variété de tambour, originaire de Provence et de Gascogne, et utilisé exclusivement dans les manifestations populaires et locales de ces régions. Le tambourin de Provence est composé d’une caisse longue et étroite, sur laquelle est tendue une peau. Celle-ci est frappée d’une seule baguette que le musicien tient de la main droite, tandis que de la main gauche, il joue du galoubet, petite flûte à trois trous, dans laquelle il souffle.

Bibliographie : H. Berlioz, Grand traité d’instrumentation et d’orchestration moderne, Paris, 1843 ; J. Montagu e.a., Tambourine dans Grove Music Online. Oxford Music Online (dernière consultation le 27 septembre 2010).

B. Van Wymeersch

→ Carillonneurs ; Fanfares ; Fifres ; Maclotte ; Ménétriers ; Sonneurs ; Violoneux.