Les rues de LLN

barrière du Curé Tué

rue: barrière du Curé Tué
canton postal: 1348
localité: Louvain-la-Neuve
description:

Curé Tué

Curé Tué (barrière du) HP

Domaine universitaire.

Toponyme créé (descriptif lié à la situation).

* Thème des figures de nos régions.

* Thème des toponymes descriptifs.

La « barrière du Curé Tué », au « bois de Lauzelle », honore la mémoire de l’abbé Alphonse-Marie Huyberechts, curé d’Ottignies, assassiné à cet endroit par des collaborateurs le 22 juillet 1944. Un petit monument commémoratif a été dressé près de la barrière.

* Né à Schaerbeek le 11 mai 1882, Alphonse Huyberechts est ordonné prêtre en 1906 ; il enseigne au Collège Saint-Pierre à Uccle puis, le 15 mars 1931, devient curé d’Ottignies. Pendant la guerre 1939-1945, bien qu’il ne militât jamais de manière active dans la résistance, ses sentiments patriotiques et ses liens amicaux avec d’autres prêtres, dont son vicaire H. Vandrise, entrés dans la résistance, en firent un suspect.

Le 22 juin 1944, il se trouve dans l’église Saint-Rémi d’Ottignies, quand deux hommes, A. Grignard et A. Golaire, respectivement chauffeur de Léon Degrelle et garde du corps de la femme et des enfants de celui-ci, lui demandent de venir administrer un résistant mortellement blessé par les Allemands dans le bois de Limelette. Il monte dans leur véhicule qu’occupent déjà deux membres de Rex, J. Laurent, habitant d’Ottignies (qu’il a confessé la veille) et P. Minet (qui le soupçonne d’avoir fait échouer ses fiançailles). En cours de route, la voiture bifurque vers le bois de Lauzelle et s’arrête à l’entrée de ce dernier. Laurent et Minet font descendre le curé, tirent sur lui à bout portant et abandonnent son cadavre dans un fourré. Fut-il victime d’une vengeance privée, ou de son patriotisme, ou de ses amitiés, notamment avec son vicaire, emprisonné à Beverloo ? Les raisons exactes du meurtre d’Alphonse Huyberechts restent incertaines ; ses deux meurtriers furent fusillés à Nivelles le 26 juin 1948. Après la guerre, une chapelle a été érigée à sa mémoire au bout de la « drève de Warlombroux » (Lauzelle), à la « barrière du Curé Tué ».

Bibliographie : OTA 1 ; P. Jaquet, Brabant wallon 1940-1944. Occupation et résistance, Louvain-la-Neuve, 1985.

C. Muraille

→  Warlombroux.

Classé dans : Bois de Lauzelle