Les rues de LLN
rue de la Bardane
Bardane
Bardane (chemin de la) D5-D6
Bardane (parking) C6-D6
Bardane (passerelle de la) D5-D6
Bardane (rue de la) D5
Conseil communal du 9 novembre 1976 (chemin). Domaine universitaire (parking).
Toponyme créé (toponyme non descriptif).
* Thème des plantes et des fleurs des campagnes wallonnes.
Un nom de plante très répandue dans nos prés s’est égaré du côté du centre de la ville : « chemin de la Bardane », préféré à « chemin du Parc », qui risquait d’être confondu avec l’« avenue du Parc » à Ottignies [PV 22]. On notera que la désignation « rue de la Bardane » n’a jamais fait l’objet d’une approbation du Conseil communal et que par conséquent, elle s’appelle officiellement « chemin de la Bardane » [PV OL 6, 3 et 8]. Il y a pourtant une petite section (située dans le prolongement du « chemin de la Bardane », pour rejoindre la « route du Longchamp » en passant par le « sentier Cardijn ») identifiée comme telle par une plaque : l’École normale catholique du Brabant wallon, par exemple, s’est longtemps présentée « officiellement » comme sise au n° 17 de cette « rue de la Bardane », avant de rectifier récemment… Avant l’aménagement du « parc de la Source » suite à l’implantation du Musée Hergé, le « chemin de la Bardane » se prolongeait sur l’actuelle « allée de la Source ». Le « parking Bardane » dessert l’École primaire Martin V. En 2009, les services de sécurité souhaitant que les ouvrages d’art soient clairement identifiés comme tels, la Commission de toponymie a suggéré que la passerelle sur laquelle passe le chemin prenne le même nom, mais cela n’a pas été officialisé…
* Les bardanes — il en existe en fait cinq espèces en Belgique — appartiennent au genre Arctium L., dans la famille des Astéracées (ou Composées). La plus fréquente dans les campagnes du Brabant est la petite bardane, A. minus (Hill) Bernh. ; assez gourmande en azote, elle affectionne plus particulièrement les bords de chemins et les terrains vagues. Dans le district botanique brabançon, on peut rencontrer assez couramment aussi la bardane des bois (A. nemorosum Lej.), dans les clairières, les coupes et les lisières forestières, de préférence sur des sols calcarifères.
Les bardanes sont bien connues pour leurs inflorescences à crochets rétrorses ; les dénominations dialectales wallonnes de plake-madame et de boton d'sôdârd évoquent l'usage que font les enfants de ces capitules accrochants, comme projectiles ou comme décoration vestimentaire.
La grande bardane (A. lappa L.), ou glouteron, est renommée — et cultivée parfois — pour ses vertus médicinales. Elle serait souveraine surtout dans diverses maladies de la peau, d'où parmi ses noms populaires celui de « herbe aux teigneux ». Elle entre dans la composition de crèmes de beauté, pour ses propriétés nourrissantes et équilibrantes.
Les bardanes ont aussi une valeur alimentaire : leurs racines pivotantes peuvent se consommer cuites, à la façon des salsifis.
Bibliographie : LBH ; NFB.
R. Iserentant