Les rues de LLN
rue du Paradis
Paradis
Paradis (rue du) C5-D4-D5
Conseil communal du 25 février 1975.
Nom créé à partir d’un toponyme traditionnel.
* Thème des toponymes traditionnels.
& Paradis est un mot savant issu du latin paradisum [FEW, VII, p. 614b] ; le wallon paradës est lui-même emprunté au français. Ce terme a été abondamment utilisé dans la toponymie wallonne avec des valeurs diverses. En certains endroits, il s’est appliqué aux cimetières, puis, par extension, aux lieux où l’on enfouissait les animaux crevés : « Paradis des chevaux », « Paradis des vaches ». Parfois, il est devenu toponyme à cause d’une enseigne. Enfin, par métaphore, il a pu s’appliquer à un lieu élevé, à un endroit d’aspect agréable, à un lieu fertile, etc. [BTD, II, p. 324-326, XI, p. 143, XLVI, p. 232-233 ; WAV, XII, p. 104 ; J. Herbillon, dans Folklore Stavelot-Malmedy, t. XIII, 1949, p. 67-71 et dans Le guetteur wallon, t. XLVIII , 1972, p. 106-108 ; dans BTD, t. XLVI, 1972, p. 67-71].
L’emploi de paradis à Ottignies doit avoir pour origine cette dernière valeur métaphorique, car les documents anciens ne mentionnent jamais cet endroit comme lieu d’enfouissement d’animaux morts.
- Paradis : wallon Paradës
Isolé :
1705, « une closière contenant 1 bonnier à Blocquery, juridiction d’Ottignies amont au paradis bize et escosse au chemin midi au paradis » [D Martin].
Autres formes :
Ce nom est aussi présent comme toponyme dans la région : 1681, « la closière nommée au paradis », à Limal [WAV, XII, p. 104].
À Wavre, 1688, « le Paradis », « le ruisseau du Paradis », « commune du Paradis » [AGR, AE, n° 4488, GSN, n° 5076, WET, p. 91] ; 1705, « closière du Paradis » [WET, p. 91] ; 1711, « la Bruyère du Paradis » [AGR, GSN, n° 2447, WET, p. 91].
I. Lejeune