Vismes

Vismes (rue Capitaine Joseph‑Marie de) E2

Conseil communal du 25 février 1975.

Toponyme créé (toponyme non descriptif).

* Thème des figures de nos régions.

La « rue Capitaine J.-M. de Vismes » a reçu son nom à la demande des anciens combattants, en honneur du seul officier français, Joseph-Marie de Vismes, tombé lors de la bataille de la Dyle, à Ottignies, durant la Seconde Guerre mondiale.

* Le 15 mai 1940, une rude bataille fut livrée sur la Dyle opposant Français et Anglais aux Allemands. La première armée française occupait la ligne défensive de la Dyle, de Wavre à la Meuse ; la 2^e division d’infanterie nord-africaine (2^e DINA) qui en faisait partie occupait le secteur Bierges–Court-Saint-Étienne, et dès le 12 mai, un de ses éléments, le 22^e régiment de tirailleurs algériens (22^e RTA) avait installé un détachement avancé pour assurer la défense du plateau de la Baraque. Des batteries antichars sont postées à Ottignies et à la ferme de Franquenies (Mousty). Le 14 mai, au soir, des combats ont lieu près de la ferme du Biéreau, prélude à la bataille du lendemain. Le 15, dès 7 heures du matin, sous la poussée d’une forte attaque allemande en direction d’Ottignies et de Court-Saint-Étienne, le 3^e bataillon du 22^e RTA subit un assaut près de Franquenies et, à Ottignies, les Allemands parviennent à franchir la Dyle. Le long de la voie ferrée de Namur, près de Franquenies, les affrontements sont très violents : le 3/22^e RTA perd son capitaine, Joseph-Marie de Wisme, mais résiste et poursuit les combats toute la journée. Vers 22 heures, l’ordre de repli est donné à l’ensemble de la 2^e DINA.

Seul gradé des 52 combattants français tués sur le territoire d’Ottignies, le capitaine Joseph-Marie de Wisme y fut inhumé avec ses compagnons puis transféré, le 19 juin 1969, à la nouvelle nécropole de Chastre-Villeroux-Blanmont.

Bibliographie : OTA1 ; R. Pied, L’enfer de la Dyle. Wavre et environs, Mai 1940, t. II, Wavre, 1990.

C. Muraille