Les rues de LLN

Centre Alphonse De Marbaix

rue: Centre Alphonse De Marbaix
canton postal: 1348
localité: Louvain-la-Neuve
description:

Marbaix

Marbaix (Centre Alphonse De)                 E12

Domaine universitaire.

Toponyme créé (toponyme indirectement descriptif).

*       Thème du passé universitaire.

*       Thème des toponymes descriptifs.

Construit en 1979-1980 au numéro 140 de la rue Génistroit (à Corroy-le-Grand, de l’autre côté de l’autoroute), le Centre interfacultaire d’expérimentation animale offre une plateforme de recherches aux chercheurs de l’Université intéressés par l’alimentation animale et l’écologie agricole. Le centre fut officiellement inauguré en 1992 et appelé « Centre Alphonse De Marbaix », en souvenir de Édouard-Alphonse-Joseph De Marbaix (1825-1899), un vétérinaire et agronome, pionnier de la zootechnie à Louvain. Pour la petite histoire, en février 2005, la commune de Chaumont-Gistoux a décidé de rebaptiser, sur son territoire, la « rue du Génistroit » en « rue du Laid Burniat ». Il en est résulté une modification d'adresse pour deux bâtiments de l’Université : le Centre de Marbaix est passé de la « rue du Genistroit », 140A, à la « rue du Laid Burniat », 28, et sa conciergerie, de la « rue du Genistroit », 140, à la « rue du Laid Burniat », 32…

*    Sur Alphonse De Marbaix, né à Wavre le 21 juin 1825, on sait peu de chose.

Après avoir étudié la médecine vétérinaire et l’agronomie à Kuregem et Utrecht, il commença sa carrière en 1853 comme régisseur d’un domaine d’une centaine d’hectares dans la commune de Eindhout (aujourd’hui section de la commune de Laakdal), en Campine anversoise. Il s’engage d’emblée auprès des petits paysans en vue d’améliorer les rendements et s’efforce de les initier aux dernières innovations agricoles. Il cherche également à encourager et développer l’élevage des races locales. En 1858, il se marie avec Marie-Catherine Bongaerts, dont il aura 12 enfants. Vétérinaire de la commune, il s’essaie à la vie politique communale, mais ne semble pas recueillir beaucoup de suffrages : même si on le retrouve adjoint au Conseil communal en 1861, il n’est pas élu en 1857, ni en 1860. Il s’efforce néanmoins de mener une politique volontariste de travaux publics : projet de nouvelle école et renforcement de la liaison routière Eindhout-Veerle, etc.

En 1883, il est nommé professeur à l’École supérieure d’agriculture de L’Université de Louvain, bientôt rattachée (en 1892) à la Faculté des sciences sous le nom d’Institut agronomique. Cette nomination s’inscrit parfaitement dans le parcours personnel de De Marbaix, certes, mais aussi dans le contexte agricole de l’époque. À partir de 1873, la crise économique frappe durement les campagnes européennes, qui doivent bientôt affronter des problèmes spécifiques : crise de la vigne (phylloxera), crise céréalière (« invasion des blés américains » et restructuration du marché mondial, etc.). C’est dans ce contexte qu’est créée en 1878 l’École supérieure d’agriculture de Louvain, en vue de développer la recherche et les innovations techniques au service d’une modernisation agricole. De Marbaix y contribue, notamment par ses travaux pionniers sur l’élevage : A. De Marbaix, Cours de zootechnie, Louvain, Fonteyn, 1892, 387 p. (et rééditions) ; Id., Quelques questions sur l’économie du bétail : amélioration, exploitation, Université catholique de Louvain. Institut agronomique, Louvain, 1893, 61 p. ; Id, Quelques mots sur l’agriculture de la Campine anversoise principalement dans l’arrondissement de Turnhout, Université catholique de Louvain. Institut agronomique, Louvain, 1900, 11 p ; etc.

Il meurt en 1899.

Bibliographie : Souvenir de la remise solennelle du portrait lithographié à Messieurs Proost, De Marbaix et Cartuyvels, Louvain, Peeters-Ruelens, 1889 ; J. Vuylsteke, Éloge funèbre de Monsieur E.A.J. De Marbaix, professeur à l’Université catholique, prononcé en la salle des promotions le 1er décembre 1899, Louvain, 1899.

L. Courtois