Les rues de LLN

boulevard du Brabant wallon

boulevard du Brabant wallon
1348
Louvain-la-Neuve

Brabant wallon

Brabant wallon (boulevard du)

A9-A10-B8-B9

Conseil communal du (24 juin 2004).

Toponyme créé (toponyme non descriptif).

*    Thème des gentilés.

C’est ici la « jeune province » qui est évoquée. Elle fut mise en place en 1995, à la suite des réformes constitutionnelles de 1993, qui procédèrent au démantèlement de l’ancienne province bilingue du Brabant au profit du « Vlaamse Brabant », du « Brabant wallon » et… de « Bruxelles-Capitale » (si cette dernière n’en n’a pas le nom, elle en a néanmoins certaines attributions : la première gouverneur à Bruxelles fut Véronique Paulus de Châtelet…). Cette nouvelle province présente biens des analogies avec l’ancien « Roman Pays de Brabant » (autrefois « Roman Païs »), circonscription administrative de l’antique duché de Brabant, majoritairement de langues thioises. Longtemps d’ailleurs, les expressions « Brabant wallon » et « Roman Pays » ont servi à désigner la partie romane de l’ancienne province unitaire du Brabant.

Le « boulevard du Brabant wallon » prolonge le « boulevard de Wallonie » entre la N4 et la E411 [PV 30 janvier 2003].

*   Du point de vue historique, l’actuelle province du Brabant wallon, mise en place au 1er janvier 1995, coïncide en fait avec l’arrondissement de Nivelles et s’inscrit dans l’héritage du « Roman Pays de Brabant ». Par rapport à la « jeune province », le Roman Pays offre quelques singularités. Certaines « communes » aujourd’hui brabançonnes, n’y appartiennent pas : Quenast, Braine-le-Château et Haut-Ittre étaient au Hainaut ; Tourinnes-la-Grosse et Beauvechain étaient liégeoises ; etc. D’autres « communes », par contre, en faisaient partie, qui appartiennent aujourd’hui à la province de Liège (Lincent, Grand-Hallet, Petit-Hallet, etc.), de Namur (Grand-Leez, Gembloux, Corroy-le-Château, etc.) ou du Hainaut (Petit-Rœulx, Hennuyère, Ronquières, etc.). Une première modification des frontières est introduite sous le Régime français : le Roman Pays correspond à un arrondissement du département de la Dyle, qui diffère cependant quelque peu de l’actuel arrondissement de Nivelles : il comprend le canton d’Hérinnes, mais non ceux de La Hulpe et de Grez, rattachés aux arrondissements de Bruxelles et de Louvain. Une seconde modification intervient sous le Régime hollandais : les cantons d’Hérinnes et de Grez sont supprimés et les localités du Brabant wallon attribuées sous le Régime français aux arrondissements de Bruxelles et de Louvain passent à celui de Nivelles. Les limites de l’arrondissement de Nivelles et, partant, celles de la future province du Brabant wallon, sont dès lors définitivement fixées.

Bibliographie : C. Bruneel, Brefs aperçus sur l’histoire du Brabant wallon, dans Identité-avenir du Brabant wallon. (Causeries nivelloises. 1986-1987), Nivelles, [1987], s.p. ; G. Despy, Naissance d’une nouvelle province : les origines du Brabant wallon, dans Bulletin de l’Académie royale de Belgique. Classe des lettres, 1994, p. 501-531 ; Ph. Godding, Brabant : du Duché médiéval aux nouvelles provinces, dans Louvain, n° 41, septembre 1993, p. 38-39 ; Id., L’identité du Brabant wallon. Aspect historique, dans Identité-avenir du Brabant wallon…, s.p. ; Id., Le passé du « Roman Pays », dans Passé présent du Brabant wallon, Bruxelles, 1996, p. 14-23 ; O. Henrivaux, Au commencement, dans Revue d’histoire religieuse du Brabant wallon, t. I, 1987, p. 3-17.

L. Courtois

→   Brabançons ; Roman Pays.

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